Un synthé qui fout les glandes, une guitare errant dans les limbes réverbérées, un beat glauque comme un dimanche de novembre sur un parking d'hypermarché et des mots durs gueulés la bave aux lèvres, c’est la recette OI BOYS, et elle se mange froide comme la rancune.
Duo sur disque et quatuor en live, OI BOYS viennent de Metz et chantent la rage et la désillusion made in la diagonale du vide, avec toute la hargne et l’amertume de ce que les musiques punks et cold françaises ont fait de meilleur. On pense à Noir Boy George, aux Bérus, Trisomie 21… c’est plein de contradictions. C’est beau et c’est punk en même temps, naïf et dur dans la même phrase, on ne sait pas si on doit danser ou chialer, foutre sur la gueule de son voisin de concert ou sangloter dans ses bras.
Les dents et poings serrés, OI BOYS ont déjà retourné les clubs undergrounds de Gaulle à la force d’un seul LP, éponyme, et de shows incendiaires dominés par les paroles hurlées de leurs hymnes à la 8.6 triste, à la France crasse et à la lutte des classes.
Pour les fans de: Frustration, Indochine, Rendez Vous.
Noir Boy George est la preuve musicale, si il en fallait une, que l'enfer est bel et bien présent sur terre pour certaines personnes. A travers ses chansons, le « messin plutôt que français » nous parle d'une réalité qui n'est pas vendeuse, bien trop violente pour être étalée sur les couvertures de magazine. Derrière ce magnifique pseudo, il y a Nafi que l'on retrouve également chez Scorpion Violente, The Dreams et Le Chômage : un chanteur brut, un primitif, un Daniel Johnston cloué sur la croix de Lorraine, un crooner comateux de la lo-fi pourrave : peut-être même un génie. L'urgence punk appliquée à la chanson française : une perfection.
Mitraille est un "hardcore moderne". Pensez à Sleaford Mods mais sur 7 inches chez Total Punk, ou pensez au band de Ty Segall: Slaughterhouse enregistré à 4 heures du matin dans un salon inondé de bière. Aux côtés de Mitraille se trouvent Rafael Valles Hilario (Tuff Guac, Brorlab, MOAR), Liam Verherstraeten, Dennis Van Hoof et Mathias Roggeman.
